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Onze réalisations sont sélectionnées pour le Prix Aga Khan d'architecture 1989

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Onze réalisations sont sélectionnées pour le Prix Aga Khan d'architecture 1989 Onze réalisations ont été sélectionnées pour recevoir un Prix Aga Khan d'architecture 1989. Les prix ont été remis aux lauréats par Son Excellence Madame Mubarak et Son Altesse l'Aga Khan lors d'une cérémonie qui a eu lieu au Caire, le 15 octobre 1989. Les réalisations primées, choisies parmi 241 nominations, ont été sélectionnées par un jury indépendant formé de neuf éminents architectes et professeurs. Les décisions unanimes furent prises, selon le rapport du jury «en tenant compte des questions soulevées par chaque réalisation et des messages qui s'en dégagent». Un montant de 500000 dollars US sera partagé entre les lauréats. Rapport du jury international 1989 Le jury international pour le Prix Aga Khan d'architecture 1989 s'est réuni à deux reprises. En janvier, il passa en revue les 241 réalisations soumises par les nominateurs du Prix, et en sélectionna 32 destinées à être étudiées sur place par des experts techniques. A la fin juin, ces 32 réalisations furent examinées chacune tour à tour, compte tenu des questions qu'elles soulevaient et des messages qui s'en dégageaient. Les décisions présentées ici sont unanimes dans la mesure où le jury en a décidé ainsi; néanmoins, certains projets ne suscitèrent pas l'unanimité. Durant les délibérations, le jury s'est efforcé de laisser s'exprimer les différentes opinions et de respecter les nominations soumises à son examen. Par ailleurs, au cours de ces discussions, certains traits caractérisques de l'univers bâti des Musulmans d'aujourd'hui sont apparus de façon plus saillante que lors des cycles précédents du Prix. Les remarques qui suivent rendent compte des divergences débattues au sein du jury et traduisent une conscience nouvelle de l'universalité de la communauté des Musulmans. Une fois encore, le jury félicite le personnel du Prix dont

l'enthousiasme, l'humour et l'efficacité ont transformé sa tâche en plaisir. Il remercie aussi les experts techniques qui ont accompli leurs missions avec un dynamisme des plus créatifs. Tous ont contribué à la richesse et à la sophistication de l'information mise à la disposition du jury et archivée dans les bureaux du Prix. Aucun corpus d'architecture contemporaine ne peut prétendre être aussi bien documenté et classé. Les caractéristiques de l'environnement bâti des Musulmans ont considérablement changé depuis la création du Prix, il y a quelque douze ans, et ceci peut-être en partie sous l'influence du Prix. Cinq aspects de ces nouvelles tendances ont particulièrement frappé le jury: une meilleure qualité des produits finis et des processus y conduisant; une complexité grandissante des composantes physiques, sociales et économiques de l'habitat social; un plus large spectre à travers le monde musulman; une conscience accrue des communautés islamiques en pays non musulmans; une augmentation importante, aussi bien quantitative que qualitative, des projets nominés, construits par des Musulmans. Chacun de ces aspects mériterait que l'on s'y arrête. Toutefois, nous nous contenterons ici de souligner deux points. Le premier est l'apparition de plusieurs nominations de projets émanant des Républiques soviétiques d'Asie Centrale (l'une de ces nominations a fait l'objet de l'étude d’un expert technique); le Prix peut donc légitimement prétendre être actuellement le seul organisme culturel à refléter la multiplicité et la diversité des cultures musulmanes. Le Prix peut se réjouir de cet événement dont la portée est considérable. En second lieu, l'évaluation équitable de certains projets de réhabilitation et d'habitat social récents demande une période d'utilisation plus longue que celle que requièrent d'autres bâtiments. En conséquence, nous recommandons au prochain jury de réexaminer les projets de Wahdat Est à Amman et du programme de développement à Hyderabad. Il faudrait le recul de quelques années pour que ces deux projets, qui comportent bien

des mérites, puissent être estimés à leur juste valeur; en effet, il faut plus de temps pour déterminer les échecs ou les succès de réalisations architecturales à caractère social. Les décisions du jury saluent plusieurs directions qui se font jour dans l'architecture contemporaine du monde musulman. Néanmoins, ces décisions ne signifient pas que le jury souscrive à toutes les implications de ces projets, ni qu'il rejette celles de réalisations qui n'ont pas été récompensées. Nous illustrerons notre propos de deux exemples. La question de la reviviscence consciente de formes créées et utilisées dans le passé ou dans l'architecture vernaculaire provoqua des discussions animées. Les projets gagnants ne montrent que quelques exemples de cette tendance, et il incombe au Prix de reconnaître d'autres efforts de recherche qui vont dans le sens d'une reviviscence réelle, intelligente et de bon goût; en effet, les mécanismes et les valeurs inhérentes à ce processus ne sont pas encore bien compris dans le contexte islamique. C'est pourquoi le jury salue les efforts de Nader Ardalan dans le domaine de l'architecture iranienne et ceux de Sergo Sutyagin pour celle de l'Asie Centrale; tous deux ont tendu vers une interprétation des valeurs formelles qui devrait, d'une part, nous éclairer sur le passé et, d'autre part, nous indiquer des voies à venir. La participation de mécènes et d'organisation non gouvernementales à toute une série de projets - dont certains ont été primés - constitue notre second exemple d'innovation. Dans le domaine de l'architecture, et plus particulièrement de l'architecture à caractère social, souvent dominée par des gouvernements ou des bureaucraties internationales, de tels efforts sont d'autant plus louables. Bien que cet enthousiasme récent du secteur privé pour l'amélioration de l'environnement bâti soit des plus réjouissants, il n'en reste pas moins qu'il comporte certains risques de spéculation, contre lesquels nous lançons une sérieuse mise en garde. Pour terminer, nous ajouterons que nos décisions sont loin d'être contradictoires, mais qu'elles cherchent plutôt à identifier certaines - non pas toutes - aspirations des communautés musulmanes d'aujourd'hui quant à leur univers bâti. Ces communautés sont si nombreuses et si diverses dans leurs espoirs et leurs ambitions, que les réponses à leurs besoins illustrent forcément ces différences. Les décisions que le présent jury se propose d'émettre sont un jugement de la qualité de ces solutions et non pas des idéologies qui les sous-tendent. Les prix 1989 sont: Restauration et Réhabilitation 1. La restauration de la Grande Mosquée de Omar. 2. La réhabilitation d'Asilah. Projets à caractère social 3. Le programme d'habitat de la Banque Grameen. 4. Le développement urbain de Citra Niaga. Architecture 5. La résidence d'été Gürel. 6. Hayy Assafarat: aménagement paysager et place Al-Kindi. 7. L'école primaire de Sidi el-Aloui. 8. La Mosquée de la Corniche. 9. Le Ministère des Affaires étrangères. 10. L'Assemblée nationale. 11. L'Institut du monde arabe. Origines du Prix Aga Khan d'architecture Les origines du Prix Aga Khan d'architecture remontent aux années 1970 quand Son Altesse l'Aga Khan organisa une série de discussions, auxquelles participèrent des experts internationaux, sur le thème du changement de l'environnement physique dans les sociétés musulmanes. En effet, on assistait alors à la destruction de l'héritage culturel islamique, due à la disparition de structures historiques souvent remplacées par des constructions inadéquates. Le Prix Aga Khan d'architecture fut établi en 1977 dans l'intention de freiner cette vague de destruction. Le Prix encourage l'excellence architecturale, c'est-à-dire une architecture qui satisfasse aussi bien aux besoins physiques et économiques qu'aux aspirations culturelles et psychologiques de ses utilisateurs. Tous les trois ans, un montant de 500000 dollars US est distribué à des réalisations choisies par un jury indépendant, à la suite d'un processus de nominations confidentielles. Une attention particulière va aux réalisations qui utilisent les ressources locales et une technologie appropriée de façon novatrice, ainsi qu'à celles qui pourraient inspirer des tentatives similaires ailleurs. Le Prix Aga Khan d'architecture est bien plus qu'une institution qui couronne de beaux bâtiments; en effet, au travers de séminaires

internationaux et autres activités, il représente un processus de recherche intellectuelle qui rassemble des experts et enseignants des mondes islamique et occidental. Pour de plus amples informations, s’adresser à: Le Prix Aga Khan d'architecture 32, chemin des Crêts-de-Pregny 1218 Grand-Saconnex, Genève Suisse Télex 415418 AKAA CH Téléfax (022) 7989391 Téléphone (022) 7989070 L'Institut du Monde arabe, à Paris Situé au cœur de Paris, en face de l'Ile Saint-Louis, l'Institut du Monde arabe est l'un des prestigieux grands projets de Paris. Conçu par J. Nouvel, G. Lezénés et P. Soria avec Architecture Studio, il est un lieu d'échanges culturels entre le monde arabe et la France et comprend des galeries d'expositions, un musée, une bibliothèque, un centre de documentation et des salles de conférences. Pour le jury, l'Institut du Monde arabe est une expression remarquable des performances de l'architecture contemporaine et est devenu une source de fierté pour les communautés arabes et musulmanes.