L’esar – École Spéciale d’Architecture de Lausanne – permet, via son enseignement qualifiant et conçu pour allier cours et pratique professionnelle, de se préparer non seulement à l’examen fédéral du REG (Fondation des Registres suisses des professionnels de l’ingénierie, de l’architecture et de l’environnement), mais également à l’entrée dans l’une ou l’autre école d’architecture en Suisse et à l’étranger. L’esar propose en outre divers cours de formation continue.
Fondée il y a dix ans, cette école privée d’architecture est inventée et pilotée, en responsabilité d’enseignement, par des professeurs et enseignants issus des Grandes Écoles : les EPFL / ETH, Écoles Polytechniques Fédérales de Lausanne et Zurich et l’HEPIA, Haute École du Paysage, d’Ingénierie et d’Architecture de Genève, etc.
Ces professeurs et enseignants qualifiés ont une position marquante dans leur pratique et leurs recherches, continument entretenues et largement visibles dans les publications de référence. Leur pratique autant que leur enseignement les engage.
Le cursus principal de l’esar s’adresse à des professionnels d’horizons divers (CFC dessinateur en bâtiment, architectes d’intérieur, etc.) qui visent la reconnaissance et l’inscription au REG, Fondation des Registres suisses des professionnels de l’ingénierie, de l’architecture et de l’environnement. Un enseignement sous forme de cours préparatoire est également dispensé pour des étudiants qui visent une inscription dans une école d’architecture en France ou en Suisse. Ce cours est suivi en alternance avec la pratique d’un stage dans un bureau d’architecte.
Enfin, à destination et à la demande de quelques grandes sociétés d’ingénieurs, l’esar a inventé la formation continue « Qu’est-ce que c’est l’Architecture ? », dispensée sous forme de séminaires. Tous ces enseignements convergent sur l’idée que toute pratique, quel que soit son niveau, ne prend réellement son sens que lorsqu’elle peut s’adosser à une théorie explicite. C’est sans doute là la pierre angulaire de l’enseignement à l’esar et la position, tant pédagogique qu’architecturale qui réunit les enseignants de l’école : l’architecture n’existe pleinement que lorsque se nouent simultanément les capacités de penser l’espace et de le construire physiquement.
A l’esar, le projet d’architecture n’est pas cette chose vague qui produit de manière contingente des formes et des objets. Le projet est avant tout un mode de pensée synthétique qui s’explique, s’enseigne et s’apprend. La conduite critique et continue des apprentissages de projet par l’enseignant a valeur de cours d’architecture à part entière. Pour que le projet et son enseignement ne reste pas lettre morte, la formation duale, qui est une spécificité de l’esar, permet d’articuler le travail théorique et projectuel dispensé et la pratique professionnelle, tant pour l’examen fédéral du REG que pour le cours préparatoire. Si à ce titre la forme de l’enseignement est originale, la forme que s’est donnée l’école l’est également. Enseignés et enseignants partagent les statuts d’une association à but non lucratif, dont les comptes sont vérifiés et publiés. Ensemble, celles et ceux qui sont à l’entame de leurs études, les professionnels plus éprouvés et les enseignants forment une communauté d’intérêts où le plaisir d’apprendre est partagé. L’esar est un lieu de réflexion, de savoir et de savoir-faire. Dans la forme d’une structure libre, elle propose un enseignement de l’architecture destiné à des étudiants qui visent la maîtrise de la conception / création d’un projet d’architecture.
L’esar est un lieu de libre parole, non pas une école de plus mais un laboratoire de recherche appliquée à l’enseignement du projet d’architecture, où la capacité de faire est subordonnée à la capacité de penser.
Prof. Jean-Gilles Décosterd