Architecture Suisse

ARTISTE

ARTISTE | Sandrine Pelletier

Auteur(s)
Françoise Jaunin
Rubrique(s)
ARTISTE

L'extrait des articles est généré automatiquement et peu présenter des anomalies. Veuillez s'il-vous-plaît vour reporter au PDF HD

LA MÉLANCOLIE DE L’OBSIDIENNE

Sulfate de sodium, acide nitrique et encre d’imprimerie, voilà de quoi est fait son Black Sun. En associant ainsi les composants d’une chimie toute personnelle, Sandrine Pelletier jouerait-elle les apprentis-sorciers ? En réalité, son Soleil Noir (patines sur laiton, 58,5 cm de diamètre, 2018) est riche
d’une symbolique qui trouve sa genèse dans l’Égypte antique. Son Soleil Noir à elle (patines sur laiton, 58,5 cm de diamètre, 2018) est riche d’une tout autre symbolique, qui trouve sa genèse dans l’Égypte antique. Tiens, tiens, voilà déjà le mot lâché : l’Égypte, si chère à son coeur depuis qu’une résidence
de la Ville de Lausanne lui a permis, en 2012, de vivre pendant six mois au Caire, puis de se partager pendant dix ans entre la Suisse et la mégapole arabe où elle a toujours une fonderie et des amis très chers, et où elle retourne régulièrement.
Au départ, c’est la Société suisse de gravure qui lui a passé commande pour une estampe à tirer à 125 exemplaires pour chacun de ses membres tant individuels qu’institutionnels. Comme l’artiste ne fait rien comme personne, tout en gardant des liens forts avec les métiers traditionnels de l’art et de l’artisanat, elle a choisi d’utiliser ce qui s’apparente bel et bien à une plaque de cuivre à graver — en l’occurrence un disque de laiton —, sauf qu’elle a inversé le processus : au lieu de son empreinte sur papier, c’est ici la matrice elle-même qui est l’oeuvre. Et plutôt que de l’imprimer à 125 exemplaires,
elle a, suivant le même protocole, réalisé 125 pièces uniques !