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L'architecture selon Emile Aillaud, Jean-François Dhuys

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Dans AS/LI BRE, N° 59 de novembre 1983, quelques regrettables «coquilles» se sont glissées dans le texte d'Inès Lamunière et Patrick Devanthéry sur le projet et la réalisation «Les Clos de Miremont»de l'architecte F. Maurice. En effet, dans le premier sous-titre il faut lire: Morphologie urbaine et bas gabarits. A la ligne 46, il faut lire: leur potentialité d'appropriation, de même qu’à la ligne 56 il faut lire: un modèle d'appropriation du sol. Mais bien entendu nos lecteurs auront rectifié d'eux mêmes !

Collection «Espace et Architecture». Dunod, 1983, 20x21,5, 216 pages, 210 illustrations (dont 4 quadri). broché. ISBN 2.04.012127.7, FF. 1 58 -

On sait d'Emile Aillaud qu'il est l'architecte controversé de quelques-uns des grands ensembles des années 50 et 60 (Bobigny, Forbach, Grigny la Grande Borne, Pantin, les Courtillières, Chanteloup-les-Vignes la Noé...) et l'homme des projets abandonnés de la Tête Défense (les immeubles miroirs) ou de l’aménagement des Halles (avec Ricardo Boffill). Mais on oublie souvent qu'il fut le dernier des maîtres d’œuvre des grandes fêtes nationales et que c’est à lui que l’on confia la décoration de Paris pour la visite des souverains anglais en 1938, à lui aussi que l’on doit l'idée de disposer un immense drapeau tricolore dans le vide de l'Arc de triomphe. Alors que la ville traditionnelle éclatait sous le poids d'une urbanisation intensive, Emile Aillaud a essayé de sortir de la malédiction du temps des grands ensembles en construisant des lieux urbains qu'il voulait «poétiques». Ainsi, il est sans doute le premier architecte depuis Le Corbusier, à avoir provoqué par ses œuvres construites-ou par ses écrits - un nouveau débat sur la ville de notre temps, en proposant une rupture avec le paysage des tours et des barres, en redonnant aux espaces des fonctions urbaines, en réintégrant l'art dans la ville. Cette réponse à la Charte d'Athènes a, dans les années 70, suscité de véritables pèlerinages à la Grande Borne; mais elle semble aujourd'hui ignorée, voire rejetée. Avec cette monographie nous est restitué l'itinéraire d'un créateur dont l'objectif permanent fut d'échapper, par la qualité architecturale, à la monotonie et à la médiocrité du cadre bâti. Jean-François Dhuys nous fait découvrir en Emile Aillaud l'écrivain auteur de cette très belle profession de foi : «L'important est de savoir: dans cette H.L.M. peut-on vivre pauvre? dans cet hôpital, peut-on mourir doucement? dans cette église, peut-on attendre le soir sans croire forcément en Dieu ? dans cette école, peut-on ne pas avoir peur?» et nous permet de mieux comprendre l'architecte qui, avec la Grande Borne, actualisa les problèmes de la coloration et de l'intégration des œuvres d'art à l'architecture. Il nous montre la cohérence d'une démarche qui-depuis les œuvres d'avant-guerre tel le Pavillon de l'Elégance à l'Exposition de 1937, jusqu'au projet de ville flottante pour l'Exposition de 1889s'appuie sur cette conception première du fonctionnarisme en architecture: Toute œuvre est adéquation entre la fonction, la structure et la forme. A partir de cette œuvre d'Emile Aillaud, illustrée par plus de deux cents photographies-dont la moitié réalisée pour cette publication-ce livre présente l'architecture de ces cinquante dernières années, et particulièrement celle du temps des grands ensembles. Il vient compléter les deux monographies critiques que les Editions Dunod ont déjà consacrées à Claude Parent et Jean Prouvé, dessinant ainsi, progressivement, la première histoire de l'architecture moderne française de 1930 à nos jours. Jean-François Dhuys, écrivain, journaliste, est professeur au cycle supérieur d'urbanisme de l’Institut d'études politiques de Paris. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la construction dont: Pour une civilisation de l'habitat (en collaboration avec Louis Houdeville) et les Promoteurs. 60. IV

Le travail et son espace De l'appropriation à l'aménagement Collection «Les pratiques de l'espace». Dunod 1983. 104 p., (70 illustrations). 18x26. Broché. FF. 85.-. ISBN 2-04-015423-X.

La photographie sur l'établi, la plante verte coiffant la pile des classeurs, la lithographie accrochée au panneau du bureau directorial ... tous ces signes de«marquage»de l’espace sont familiers aux salariés. Ils traduisent un besoin de personnalisation vis-à-vis de locaux rarement conçus en fonction des aspirations de leurs utilisateurs. Si de nombreuses études ont été consacrées au travail en tant que structure d’organisation, peu l’ont abordé du point de vue de l'importance des lieux dans lesquels les salariés vivent leur travail et les impacts psychologiques de l’aménagement des lieux de travail mal connus; le livre de G.-N. Fischer vient donc combler une lacune. Ce livre parle de la vie au travail en partant d'un point de vue qui doit retenir l'attention : le travail ce n'est pas seulement du temps passé à faire des tâches plus ou moins ennuyeuses ou exaltantes, c'est aussi un système de lieux, d'endroits occupés professionnellement mais aussi affectivement et socialement. A partir de ce constat simple: «Dis-moi comment tu utilises l'espace et je te dirai comment tu vis ton travail», l'auteur ouvre une nouvelle perspective aux réflexions sur le thème complexe des conditions de travail. L'organisation de l'espace a toujours été envisagée comme un facteur de la production, considéré sous un angle purement fonctionnel ; or les individus, les groupes ne se satisfont pas de cette conception technique; bien au contraire, ils utilisent leurs lieux de travail dans un but non fonctionnel, se les approprient, en un mot les habitent dans un sens non prévu par le programme de travail. Fondé sur des cas concrets, ce livre ne se cantonne pas à l’analyse des faits observés, mais propose une démarche d’application qui éclaire le passage de la théorie à la pratique. Il montre combien la prise en compte, par les aménageurs, des pratiques d’appropriation, peut être déterminante pour l’amélioration des conditions de travail. Ecrite dans un style clair et direct, agrémentée de nombreuses illustrations, cette approche originale des lieux de travail devrait intéresser non seulement les concepteurs (architectes, ergonomes ou designers), mais aussi les gestionnaires soucieux de mieux connaître et améliorer les relations de travail au sein de leur entreprise.

Le quart de millénaire d'une entreprise vaudoise Fondée en 1733, l'entreprise Rossier SA, Marbres, à Vevey, fête son 250e anniversaire par la publication d'un ouvrage illustré, «Les Pierres du Temps», qui vient de sortir de presse. C'est la famille Doret qui, au XVIIIe siècle, installa au bord de la Veveyse une «scie à marbre» utilisant la pierre de carrières vaudoises (notamment à St-Triphon) et du marbre importé de France et d'Italie. L'entreprise se développa et sa production artisanale acquit un haut niveau artistique. Après six générations de Doret, l'affaire a été reprise en 1914, dans des conditions difficiles, par la famille Rossier. Après avoir été menacée par le béton, la pierre naturelle a retrouvé le succès. En 1963, l'entreprise est devenue «Rossier SA, Marbres, Pierres et Granits». Elle a étendu son activité à St-Prex (VD) en 1968 et à Genève en 1976. Aujourd'hui, elle occupe une quarantaine de personnes et fait pour environ cinq millions de francs d'affaires par an. Haben Sie den neuen Band bestellt, Ausgabe 1983/1984? Avez-vous commandé le nouveau volume, édition 1983/1984? ARCHITECTURE CONTEMPORAINE CONTEMPORARY ARCHITECTURE Fr. 78-(Fr. 70.für die AS-Abonnenten) + Versandspesen