Au lieu d'ériger un ensemble en ordre schématique contigu, on a construit un bâtiment abritant quatre maisons unifamiliales ainsi qu'une surface de 150 m2 destinée à des ateliers, le tout réuni dans une seule enveloppe. Une articulation subtile réalisée par des éléments en arcades, la disposition des fenêtres et la division des surfaces principales de la toiture a permis d'adapter la construction à l'échelle du quartier. Crépi, bois et argile sont également les matériaux utilisés dans les constructions environnantes. D'après les calculs, le concept énergétique à plusieurs zones permettant l'utilisation de l'énergie solaire passive offre la possibilité de réaliser de substantielles économies d'énergie (30% au minimum): les séjours se situent au sud, toutes les chambres à coucher dans la zone centrale et les locaux secondaires non chauffés se trouvent au nord et forment une zone tampon. En vue d'augmenter les économies d'énergie, on a prévu la possibilité d'ajouter ultérieurement des pierres de construction solaires et des vitrages de jardins d'hiver. La délimitation des zones énergétiques est en relation directe avec le système porteur statique et le principe choisi pour les installations, et elle est en outre clairement visible en façades. On a pris au sérieux l'exigence de construction compacte en raison de la raréfaction des terrains à bâtir dans cette zone de banlieue. Mais il semble bien que l'idée «d'habiter et de travailler sous le même toit» pour réduire les trajets et le trafic ou pour améliorer la relation père-mère-enfant grâce à une augmentation de la présence des parents professionnellement actifs doive encore faire son chemin avant d'entrer dans les mœurs.