Hôpital du Pays-d'Enhaut

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Typologie(s)

AV7

Emplacement

Vaud

Bureau d'architecture

Atelier d'architecture Le Triangle

Bureau d'ingénieurs

Weber - Crottaz - Jaton

Conception

1975 — 1975

Réalisation

1977 — 1979

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45 lits dont 16 réservés plus parti­ culièrement aux malades chroni­ ques. Un ensemble médico-technique comprenant : une salle d’opéra­ tions et annexes, une salle de radiologie, une salle de plâtres, une salle d’urgences, un laboratoi­ re d’analyses, une salle de réveil accueillant également les accou­ chements. Une unité de physiothérapie avec piscine. Une unité de dialyse (4 places). Une cafétéria avec une salle poly­ valente. Quatre cabinets médicaux. Des services généraux et adminis­ tratifs complets.

Le parti architectural choisi, notamment sur la base des objectifs définis, est caractérisé principalement par :

- l'organisation des espaces sur deux niveaux. Ce choix est justifié par des raisons fonctionnelles (nécessité de situer tous les lits et les surfaces médi­ co-techniques au même niveau), des raisons architecturales (intégration du bâtiment dans le site) et des raisons énergétiques (mise en œuvre d’une grande surface de toiture) ; - l’existence d’une cour semi-fermée qui exerce une fonction de repérage pour l'entrée et les mouvements intérieurs, et d'éclairage et de ventilation de quel­ ques chambres et bureaux ; - la création de nombreuses entrées (entrée principale, entrée de l’unité médico-technique, entrée inférieure A par la cour, entrées de service diver- ™ ses, etc.) a pour but de faciliter les échanges intérieurs-extérieurs et limi­ ter à l’essentiel le traditionnel dispositif de contrôle ; - le développement de larges balcons au sud (240 mètres carrés) qui constituent un espace social privilègié pour les patients et le centre du dispositif de captage passif de l’énergie solaire dès que la verrière mobile est déployée ; - la toiture constituée de pyramides à base carrée (grande pyramide : 16 m./16 m., petite pyramide : 8 m./8 m.) qui remplissent plusieurs fonctions : 1 supporter sur les faces sud et ouest environ 400 mètres carrés de cap­ teurs plan à eau ; procurer un éclairage zénital grâce à la verrière située en haut des faces nord. La lumière est ainsi diffusée sur toute la base de la pyramide et ^ utilisée librement au niveau supé- ^ rieur à l’aide d’éléments de plafonds modulaires et translucides dont la position est définie selon les besoins. Ceci permet une économie d'énergie en évitant des locaux bor­ gnes au centre du plan et assure un gain de confort ; 3. supprimer de nombreux points por­ teurs au niveau supérieur grâce à l'utilisation de la hauteur statique des pyramides ; 4. restituer l’échelle des bâtiments voi­ sins et contribuer ainsi à l’intégration architecturale du bâtiment.

L'objectif architectural Il s’agissait à cet égard d'essayer de « déshospitaliser l’architecture hospitaliè­ re» en évitant la dramatisation des espa­ ces hospitaliers et en privilégiant la fonc­ tion d'habitat. Cette tentative est fondée sur la conviction que les machines à gué­ rir développées depuis trente ans con­ çues sur une pseudo et étroite rationalité des soins ne contribuent pas à améliorer les résultats sanitaires de l'hospitalisa­ tion. En revanche, ce développement, s’il valorise les pouvoirs traditionnels de l'hôpital, réduit le patient à un rôle passif et impose aux soignants des conditions de travail inutilement pénibles. L'objectif énergétique Cet objectif vise l’emploi rationnel des énergies conventionnelles d’une part, la recherche de l’énergie solaire d'autre part. Les moyens utilisés à cette fin sontà côté du soin porté à l’isolation et à l’implantation - le développement d'un système actif de captage de l'énergie solaire - capteur plan à eau - et la réali­ sation d'un système passif par la véran­ da-serre située sur la façade sud (voir page 41.10). L'objectif constructif Sur le plan constructif, il s'agissait d'une part de réaliser un bâtiment capable d’aborder correctement un second œuvre extrêmement présent en milieu hospitalier et qui se prête d'autre part aux multiples changements imposés par l’innovation rapide de la technologie médicale. Cette recherche s’est fondée sur l’adoption d’un système de construc­ tion original (voir la coupe verticale), modulaire adapté aux caractéristiques dimensionnelles des hôpitaux et entière­ ment monté à sec.

Le «biais» de la construction flexible est une réponse fonctionnelle de l’architecte à un état de fait économique et idéologi­ que qui l’oblige à spécifier complètement les espaces qu’il projette.

Le système de construction attribue à chaque local son enveloppe spécifique, qui peut varier d’un local à l’autre : - Plancher : dalles, une par module, nivelées par un dispositif de réglage micrométrique, utilisables comme sol fini. - Plafond : cadres suspendus à l’ossatu­ re et plaques amovibles permettant l’accès permanent à l’espace techni­ que. - Cloisons : panneaux pleins, vitrés ou avec porte, montés sur filières de plan­ cher et de plafond, filières et panneaux ne constituant qu’une demi-épaisseur de cloison. - Façades : panneaux pleins ou vitrés, ne constituant que l’enveloppe exté­ rieure du bâtiment, doublée, à l’inté­ rieur, par les demi-cloisons. - Installations : insertion des installations techniques entre les faces internes des enveloppes. - Equipements fixes : ils sont conçus comme des déformations de l'envelop­ pe des locaux devant répondre à des fonctions particulières.

Surface du terrain 7 700 m2 Surface construite 4 700 m2 Emprise au sol 2 389 m2 Cube SIA 26 500 m3 Prix au mètre cube (env.) Fr. 450Y compris équipement mobile Coût total (env.) Fr. 11 600 000-

Le système Le système de construction développé par l’Atelier commun est constitué d’élé­ ments modulaires préfabriqués montés à sec, qui englobent l’ossature, les enve­ loppes, les équipements fixes et les ins­ tallations techniques. Ce système a été mis au point à l’occa­ sion de l’extension de l'hôpital psychiatri­ que de Nant, à Corsier-sur-Vevey. Le nouvel hôpital du Pays-d'Enhaut est une seconde application du système, adapté aux besoins d’un hôpital somatique et aux contraintes régionales. Sur le plan horizontal, le système est déterminé par une trame modulaire car­ rée de 90/90 centimètres. Verticalement, la modulation est de 30 centimètres. Tou­ te la construction respecte cette géomé­ trie. Une ossature porteuse en métal constitue le support des différentes enve­ loppes. Chaque élément d'enveloppe est amovible pour lui-même.

Bibliographie Bauen + Wohnen 4/1979 (Pour le système de construction.) Bulletin technique de la Suisse romande N°16/1979 AS Architecture suisse No 41 / Avril 1980 Photos : Jean Lugrin Plans : d’après Bulletin technique

Ossature La charpente de toiture ou de plancher est une résille carrée de huit modules de côté (7,2 mètres) constituée de poutrelles et de montants. L’ensemble constitue ain­ si un réseau bidirectionnel de poutres «Vierendeel» d’une hauteur totale de 100 centimètres.

Production traditionnelle de chaleur Deux chaudières au fuel 685 000 Kcal/h chacune 2. Puissances maximales des groupes (Kcal/h) - Radiateurs 350000 - Eau chaude sanitaire : 40° 86000 75° 86000 -Ventilation 290000 - Piscine : - ventilation 60000 - chauffage de sol 13000 - réchauffeur bassin 60000 3. Installations solaires 3.1 Captage passif (serres en façade sud) - Azimut : sud - Pente : vertical (90°) - Surface : 150 m2 - Stocks : - type : dallettes béton, plafond plâtre, parois bois-ciment (Duripanel) - capacité: env. 5000 Kcal/°C 3.2 Captage actif (panneaux solaires sur le toit) a) Capteurs solaires intégrés - Azimut : sud et ouest - Pente : 30° - Neuf faces triangulaires de pyramides sud : sept ouest': deux - Surface totale d’ouverture : 370 m2 - Type : double vitrage : - extérieur-verre trempé 4 et 6 mm. - intérieur-téflon 50 microns - Absorbeur : tôles aluminium ser­ ties sur un registre acier tropicalisé - Revêtement absorbant : thermola­ quage noir Schéma de principe de l'installation solaire

- Isolation : mousse de polyuréthane à l'intérieur du capteur + laine minérale en sous-toiture - Etanchéité : couvre-joints alumi­ nium thermolaqué + joint silicone - Fluide caloporteur : eau +50% propylène-glycol b) Echangeur capteurs-stock - Puissance: 175 000 Kcal/h - Rendement: environ 75 % c) Stocks Basse température: - Type : citerne acier isolée de 4 à 5 cm. de mousse de polyuréthane giclée - Situation: enterrée - Contenance: 15 m3 Haute température: - Type: citerne acier isolée de 10 cm. de laine minérale habillée de tôle aluminium - Situation: local chauffage - Contenance: 2 m3 Eau chaude sanitaire : - Type: boiler acier galvanisé isolé de 10 cm. de laine minérale habil­ lée de tôle aluminium - Echangeur: registre de tubes acier zingués 11 m2 surface d’échange - Contenance: 3 m3 Total stocks: 20 m3 d) Pompe à chaleur Compresseur semi-hermétique 6 cylindres: - Trois étages de capacité: 33/67/100 % - Fluide frigorifique: R 12 - Température eau de condensation : 450/50° C. - Puissance condenseur: 37700 à 52900 Kcal/h - Température entrée eau évaporateur: 8° à 25° C. - Coefficient de performance: 3,35 à 3,95

Balcon-serre Chambre Structure métallique porteuse Vitre suspendue fermant le balcon. Un système de rails permet de les rabattre dans les caissons (5)

Caisson pour le rangement des vitres tous les huit mètres Volets hauts et bas pour la thermorégulation de la serre par renouvellement contrôlé de l’air Dallettes béton Plafond plâtre Caissons de plâtre avec un vitrage pour l’éclaira­ ge zénithal Voûte transparente isolante Capteurs solaires Façade extérieure Pénétration du soleil d’hiver Pénétration du soleil d’été

Stock d'eau chaude sanitaire préchauffée par le circuit solaire Injection sur le groupe ventilation Injection sur le réchauffeur du bassin Injection sur le chauffage de sol de la piscine Ventilation piscine : batterie de préchauffage Batterie de post-chauffage