L’Hôtel du Mont-Blanc, ancienne ment « Hôtel des Alpes », fut cons truit en 1857 par l’architecte Samuel Cupelin et le maître de l’œuvre Gottlieb Kraft. Agrandie en 1875, appelée désor mais «Hôtel du Mont-Blanc», la bâtisse comptait 33 chambres avec 60 lits. La construction avançait sur l’ancien port, hors de l’alignement général. La création du quai Lochmann, par comblement du lac, lui fit prendre du recul, l’intégrant ain si mieux parmi les belles maisons de style savoyard. Un incendie se déclara le 26 février 1977, détruisant la toitu re et le troisième étage. Les pro priétaires décidèrent d’aménager un quatrième étage dans les com bles lors de la reconstruction et de porter ainsi la capacité de l’hôtel à 45 chambres, soit 80 lits.
Après des discussions avec les divers services communaux et cantonaux, les architectes propo sèrent de ne pas toucher à la par tie existante du bâtiment L’ancienne corniche en maçonne rie, démolie après l'incendie, a été reconstruite au niveau du contre cœur du troisième étage. A partir de là, une construction moderne tout en cuivre abrite le quatrième étage, éclairé par des lucarnes de conception très sim ple, également en cuivre. La façade du troisième étage, très aérée par des vitrages thermola qués brun, détache la toiture moderne de l’ancien bâtiment. Très animée par les lignes des tasseaux, la toiture une fois brunie par le temps s’intégrera bien par mi les vieux toits en tuile mélangée des quais de Morges. Cube SIA 2180 m3 Prix au mètre cube Fr. 475(sans mobilier) Prix par lit Fr. 52 000-
Construction La statique posait des problèmes qui ont été résolus en reliant les vieux murs avec une dalle précontrainte allégée par des corps creux. Cette dalle constitue une plate-forme de base, d’une épaisseur de 40 centimètres, contenant 29 câbles pré contraints, système Stahlton. Dès cette plate-forme, il a été décidé de bâtir le plus léger possible, pour ne pas mettre à contribution des fondations qua si inexistantes. Le « béton cellulaire Hebel », matériau employé pour les murs extérieurs, les murs porteurs, les galandages et la dalle du troisième étage, a permis d’économiser 40 % du poids d’un béton normal, et, tout en assurant une excellente isolation thermique, il a permis également une construction rapide et sans excès d'humidité. Les façades ont également bénéficié d’une réfection complète. Les teintes brun-beige-ocre choisies sont en harmo nie avec l’environnement formé par la cité médiévale de Morges. Télévision dans chaque chambre, radio réveil, appel circulaire, détection et lutte contre l’incendie. Bibliographie AS Architecture suisse N° 41 / Avril 1980