Architecture Suisse

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Prix Interassar 1983

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50 anni di architettura in Ticino 1930-1980 La revue technique de la Suisse italienne a eu l'excellente idée de publier une brochure présentant sous une forme simple et claire, un peu dans le style de nos fiches AS, un panorama de l’architecture au Tessin. Chaque réalisation comprend une ou deux photos, les plans essentiels et un bref texte explicatif. Une carte permet de localiser les constructions. Cette brochure a été réalisée par Peter Disch, architecte à Novaggio, en collaboration avec Tita Carlom, Remo Leunzingeret Dorotea Disch. Editions Grassi & Co. Bellinzona. Fr. 35-

Prix Interassar 1983 Organisation du concours et critères de sélection Llnterassar, intergroupe des associations d'architectes de Genève, décerne chaque année un prix d'architecture voulant sensibiliser le grand public aux problèmes liés à l'évolution de notre environnement bâti et engager le dialogue avec la population confrontée aux résultats de son activité professionnelle. Cette année, le jury désirait s'attacher à la perception sensible et poétique des espaces et de l'architecture. Il entendait primer un ouvrage: - qui par son expression et la perception que l'on en a, est un témoin de notre époque, - dont l’expression constitue un événement pour les sens et l'esprit, - qui soit cohérent dans son rapport sémiotique entre symbole et fonction, - qui contribue à renforcer le contexte urbain par un langage architectural intégré ou en rupture avec le bâti existant. Le jury 1983 était formé des personnalités suivantes: MM. P.-A. Renaud architecte, président du jury U. Brunoni architecte, représentant la SIA R. Koechlin architecte, représentant la FAS architecte, représentant l'AGA P. Sartorio J.-L. Daval doyen de l'Ecole supérieure d'art visuel de Genève R.-J Favarger directeur général adjoint de l'Union de Banques Suisses, Genève Jorimann journaliste. Les trois sociétés d'architectes qui composent l'Interassar ont soumis au jury une liste de bâtiments répondant aux critères ci-dessus énoncés. Le jury a examiné une quinzaine de propositions. Décision Après une lecture des plans, une visite des lieux et un certain temps de réflexion, le jury attribue le prix Interassar à l'immeuble 18, rue de la Rélisserie, réalisé de 1978 à 1983 par: Maître de l'ouvrage S I. Centrimex SA Architectes Joseph Cerutti et Janos Farago Technicien responsable B.Cirlini Ingénieurs civils Gérald Venturas et Bernard Duclos Motivation L'immeuble primé se distingue par son parti et son expression architecturale sans concession; il se rapproche le plus des critères énoncés, telle la perception sensible et poétique des espaces et de l'architecture. Situé sur le versant nord de la vieille ville, l'immeuble 18, rue de la Rélisserie, était à l'origine composé de plusieurs bâtiments implantés perpendiculairement à la pente du terrain, jusqu'à l'actuelle rue de la Rôtisserie. Après les démolitions des autres constructions de la rue de la Rélisserie des années 1920-1930, pour notamment prolonger la rue Calvin sur la basse ville, le mitoyen nord du bâtiment fut soutenu par des arcs-boutants provisoires en béton qui restèrent en place une cinquantaine d'années. Le projet de liaison de la rue Calvin haute et basse ayant été abandonné, le délicat problème d'une intervention architecturale à la limite du centre historique s'est posé Les auteurs du projets proposent par une nouvelle lecture de l'environnement, la restauration des anciennes façades de la rue de la Rélisserie, d'une part, et de nouveaux volumes et espaces publics traités dans un langage contemporain, d'autre part, assurant la transition entre la «ville moderne» et la vieille ville. En dépit de quelques défauts de caractère fonctionnel et spatial, l’expression architecturale du nouveau bâtiment traduit clairement les affectations, reflète la «stratification» résultant des différentes périodes de surélévation de la ville et fait une large part aux références historiques. Ce nouvel apport, par son expression et la perception que l'on en a, s’intégre dans le «site» et devrait contribuer à faciliter, dans le futur, l’insertion de nouvelles constructions. De ce fait, le bâtiment ne fige pas avec nostalgie, à la manière du pastiche, par un passé qui n'existe plus mais participe à l'évolution et au renforcement du contexte urbain tout en conservant ce qui doit l'être. A ce titre, cette réalisation témoigne des préoccupations de notre époque. Par le jeu des épaisseurs de murs, par les textures et les couleurs des matériaux, par le trompe l'œil qui réunit le sol de la rue qui monte et les profondes fenêtres qui descendent à sa rencontre, la nouvelle façade crée l'événement en éveillant la curiosité du passant, l'incitant à se déplacer. L'œuvre exprime à la fois la stabilité et le mouvement. C'est précisément ce qui en fait la richesse. Ce bâtiment sera présenté d'une façon détaillée dans notre prochain numéro.